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 BASIL ABBOTT ▬ Admin, humain innocent

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Basil Abbott


Basil Abbott


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MessageSujet: BASIL ABBOTT ▬ Admin, humain innocent   BASIL ABBOTT ▬ Admin, humain innocent EmptyDim 6 Mar - 14:04

Basil Abbott avec THE SEXY JAKE ABEL


Premiers pas sur la terre ferme
Ici, rédigez un paragraphe d'une dizaine de lignes dans lequel vous déclinez votre identité (n'oubliez pas votre âge), votre pays de naissance, votre job ou vos études et la raison pour laquelle vous vous trouvez ici, à Fieldbury.
ECRIRE ICI.


Histoire
Les paysages défilent. Des vaches, des maisons et des champs à perte de vue. C’est con, une vache, ou alors ça a tout compris. Ca regarde passer les trains et les bus, on ne les emmerde pas, mais on emmerde Basil. Peut-être qu’il aurait dû être une vache, et que quelqu’un s’est trompé à sa naissance, qu’on lui a refilé le mauvais rôle dans la grande loterie de l’univers.
Le casque vissé sur les oreilles, Basil est avachi sur son siège, la tête blottie contre la fenêtre. Le bus avance et file, ses roues heurtant la chaussée sans lui demander son avis. A chaque rebond, il perd un neurone dont il se fiche, et espère que ça ne sera pas celui qui gère ses pieds parce que bon sang, il trébuche bien assez.
Le bus file, et il emmène Basil vers la maison, vers la baraque pourrie et ses petites contrariétés, parce que Basil est souvent contrarié. La symétrie, la saleté, l’asymétrie, tout ça l’emmerde, et il s’énerve, et il s’agite, et plus il s’agite, plus les autres se calment, et plus il s’agite encore. Basil est nerveux.
Il retourne à la maison, la maison pourrie, la maison qu’il aime. Quitte à être contrarié, autant l’être dans un environnement familier, où les gens se contentent d’éviter les objets qu’il lance sur les murs.
Basil est né dans cette maison. Enfin, pas dans, littéralement, parce qu’il n’est pas assez vieux pour être né à l’époque où l’on accouchait à la maison. Il n’a que vingt ans, et parfois se sent infiniment plus vieux. Il a fait ses premiers pas ici, a tâché les murs en les suivant un feutre à la main, s’est cassé la figure dans les escaliers, et a construit une maison en bois qu’il a délaissé dans le jardin minuscule. Il a failli tuer sa sœur, entre ces murs, une petite blonde potelée hésitant sur des jambes de bébé.
Deirdre est née à Basil+4. Il était trop petit pour se sentir véritablement offusqué, d’autant plus qu’il a toujours eu conscience de n’être pas le meilleur enfant qu’on puisse souhaiter. A peine sorti du ventre, il s’endormait sur le ventre, et ronflait comme un bienheureux devant la caméra qui réclamait des gazouillis. Bébé non contrariant – ce qui changerait radicalement par la suite – il enchaînait les purées de légumes et les siestes à rallonge.
Lassés de ce bébé qui ne leur posait pas de difficultés, les parents Abbott conçurent un deuxième enfant. Deirdre était mignonne, rieuse, et ne fit pas ses nuits tout de suite, de manière à ce que son frère soit complètement oublié, ce dont il était parfaitement heureux, jouant pendant des heures à avaler de la boue.
Et maintenant, Deirdre est grande et elle va au collège avec des jupes bien trop courtes, et Basil se lève et il tourne autour et il a envie de dévorer les garçons qui lui tournent autour, mais il ne peut pas, parce qu’elle l’enverra gentiment bouler, parce qu’il est fatiguant, et qu’il l’envahit, et que de toute façon, n’importe quel collégien avec lequel il se battrait le flanquerait par terre d’un coup de poing, et il resterait étendu sur le gravier à regarder le ciel comme un imbécile, parce qu’il regarde les nuages comme un débile et les prend en photo, avant de les coller sur ses murs, partout autour de lui.
Le bus s’arrête dans un grincement, on dirait un vieux Greyhound. Il est seize heures vingt-quatre, et Basil descend du bus avec une grimace. Il a une tâche sur son vieux pantalon de velours élimé, et il traine son sac de pas en pas jusqu’à la barrière blanche, qui entoure une maison de briques rouges façon reine Victoria, dans ses années pauvres. Deirdre dit que la reine Victoria n’a pas eu d’années pauvres, parce que les reines ne sont pas pauvres, jamais. Il n’y a pas de raison qu’elle n’ait pas été dans la merde, compatit Basil, parce que gouverner des types comme lui, qui ont la vivacité d’un mollusque sous amphétamines quand il s’agit de prendre une décision, et qui ont pour seule ambition dans la vie d’arriver à repasser correctement une chemise pour se présenter devant une fille, ça ne doit pas être facile, et ça doit nous fourrer sérieusement dans la bouse de vache bienheureuse des fois.
Basil arrive, il est de retour à la maison. Il regrette de jamais être parti. Pourtant, à l’époque, ça lui semblait une bonne idée, d’aller courir le monde dans le jardin de sa grand-mère, à planter des fleurs. Les fleurs ne lui prennent pas la tête, elles sont pas contrariantes, c’est comme les vaches. La grand-mère oublie son nom, celui de Basil, et ses mots croisés dans le journal. Il remplit les mots au crayon de papier, elle proteste, et elle finit par croire qu’elle les a faits elle-même. Basil a son bac, et il erre de pièce en pièce, ne sachant que faire.

Elle est allongée sur le canapé, et ses doigts de pied remuent dans des chaussettes rayées. Basil est assis par terre, sur la moquette élimée. Elle est belle, elle est étourdissante, et elle est sur le point de partir, comme toutes les autres. Basil n’arrive pas à les retenir ; il a essayé, juste cette fois-ci, en essayant de se taire un peu plus et de crier un peu moins. Il les assomme, les unes après les autres, et elle partent en dansant. Quand elles arrivent, elles ne savent pas ce qu’elles veulent, et quand elles repartent, elles le savent et ce n’est jamais Basil. Il est catastrophique en amour, il est une carpette devant les femmes, il est lamentable. Il lui écrirait bien une lettre, mais c’est bien trop le foutoir dans sa tête, et sur le papier, les mots se chevaucheront jusqu’à devenir franchement illisible, et elle se moquera, et Basil s’énervera, et on en sera revenu au point de départ sans que personne ne soit plus avancé.
La fille part, et Maman rentre, et il va protester dans la cuisine, en dévorant tout le pain qu’elle ramène. C’est de sa faute, s’il est pénible, c’est de sa faute si le père est parti, c’est de sa faute s’il a peur, tout le temps, alors il va pleurer dans ses chemises et lui foutre le moral en l’air.
Basil a dix ans, et il entend les parents, crier, encore. Il a onze ans, et un homme qui a l’air d’étouffer dans son costume, qui sue et s’éponge le front avec sur le visage l’envie d’être ailleurs, lui explique que où veux-tu vivre, Basil, dans quelle maison, avec qui ? Il y a maman, qui s’endort en chaussettes sur le canapé, dont les chemises sont tâchées de peinture et qui va travailler en oubliant Deirdre dans la voiture, qui commande des pizzas au tofu et qui a des rides au coin des yeux quand elle rit. Il y a papa, qui aime faire des promenades en vélo le dimanche, qui aime les chiens, même s’ils mordent, et qui crie souvent parce qu’il n’aime pas le tofu ni maman. Il y a Deirdre, qui a sept ans et qui semble se ficher de tout, et qui s’accroche à maman parce qu’elle a peur de papa.
Basil choisit maman, il se fiche de tout, il aime courir dans les champs, et à Londres, où vit papa, il n’y a pas de champs.
Ils se voient pour les vacances, pendant une semaine sur la côte française, et Basil apprend à faire du vélo. Il tombe, il pleure, et Deirdre rit, et de temps en temps, il regrette d’avoir choisi maman et ses livres d’histoires, maman qui se perd dans ses contes de fées et qui raconte les histoires de Zeus qui pulvérise les fesses d’Atlas, à moins que ce ne soit Chronos ? Il se perd, il rame, et il recule au lieu d’avancer, et maman est toujours là, et elle se perd, et elle s’enfouit dans les couches, elle s’enfouit sous l’histoire, et sous le Parthénon et l’Acropole et son esprit va jusqu’en Grèce, mais son corps est encore à Fieldbury.
Basil oublie comment faire du vélo, et il en rachète un, et il tombe encore, et maman passe de plus en plus de temps à la maison. Il entre au lycée, et elle écrit des livres sur les antiquités de l’Antiquité, que même à l’époque ils s’en fichaient, et Basil et Deirdre dessinent des colonnes romaines sur les murs. Puis ils peignent des fleurs dessus, et ils boivent des litres de thé et se battent pour aller aux toilettes, et Basil va dans un pub et en ressort saoul avec ses amis, et il rentre en zigzag avec son vélo, et en se réveillant le lendemain, il a tellement mal au crâne qu’il décide d’apprendre à jouer de la guitare.
Son existence est incohérente, et quand il n’y pense pas, il s’en fiche. Après le lycée, il marche le long des rues et prend des photos des nuages, et il travaille à la bibliothèque municipale pour un salaire ridicule, et il apprend à passer l’aspirateur pour devenir homme au foyer. Il se détruit la cervelle méthodiquement une fois par semaine, et achète une voiture déglinguée parce qu’il trouve ça plus beau, pour pouvoir emmener Deirdre en vacances. Maman dort dans son bureau, maintenant, et elle ne sort presque plus.
Alors il va danser, fait peur aux demoiselles, rentre en titubant, va border sa sœur, se fait mettre dehors et recommence.


Caractère

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Entretien
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